Petite anecdote rapide d’un soir comme les autres.
Alors que j’étais en train de lire dans le lit, Kizu notre chat rentre en courant et en grognant : il doit y avoir les chats de gouttières sauvages dehors, alors je sors avec la frontale pour les chasser du jardin. Je vois des yeux au loin, sûrement un chat, alors je m’approche quand j’entends un bruit fort dans les hautes herbes juste à gauche. Un autre chat qui chasse un souris un peu bruyamment ? J’avance doucement quand soudain le bruit se rapproche et c’est un blaireau qui me passe devant !
Il s’engage sur la route, je tente de le suivre en essayant de ne pas faire trop de bruit : c’est raté il m’a entendu et accélère pour partir dans les fourrés. Je ne suis du coup pas très loin du chat, qui me regarde sans broncher.
Il faut savoir que les animaux nocturne ont un bug avec les frontales : ils voient bien de la lumière, mais ne parvenant pas à distinguer plus loin que cette lumière, qui doit pas mal les éblouir, ils ne me voient tout simplement pas si je ne fais pas de bruit : en plus de détecter les animaux à plusieurs dizaines de mètres dans le noir absolu quand ils regardent dans ma direction, la frontale me sert de cape d’invisibilité !
Je m’approche donc du chat et « crache » comme ils le font pour lui faire peur : cela fonctionne et il disparait un peu plus loin. Je me déplace pour voir où il est parti, et juste derrière ce sont d’autres petits yeux qui me regardent : une hermine sans doute, vu la forme et le comportement. Le chat s’est transformé en hermine ?
Moins courageuse mais tout aussi curieuse, l’hermine cherche à savoir qui se trouve derrière la lumière, et se sert de ses yeux réfléchissants pour m’empêcher à son tour de l’observer : ses yeux m’éblouissent !
Je la suis dans le parking, près de la petite maison puis devant la future menuiserie, et là j’entends un son que je connais bien : celui du loir, un habitué de ce bâtiment d’ailleurs, avant que l’on refasse la toiture. Je m’approche donc discrètement et voit en effet un loir « crier » en regardant un peu plus bas dans le bâtiment : est-ce un cri d’alarme par rapport à l’hermine qui vient de passer et qui doit être son pire prédateur ?
J’approche à nouveau, et le loir disparait derrière la charpente : j’espère qu’ils n’ont pas commencé à faire des trous dans le pare-vapeur tout neuf de la toiture… je peux toujours espérer.
Plus d’animaux en vue cette fois, le loir a brisé la chaine de « réincarnation » des espèces… ah si il y a deux rouge queue « plantés » la tête dans les pierres sur le mur du pignon de la menuiserie : c’est donc comme ça qu’ils dorment, à l’abri des prédateurs !
Je m’apprête à rentrer quand je vois à nouveau des yeux bleus curieux qui me guettent en haut des escaliers. Je m’approche mais la lumière automatique de l’hôtel s’allume, grillant ma couverture. Je monte sur la terrasse et évidemment plus de trace d’yeux dans le coin : cette bête est partie très vite et n’est pas très curieuse, généralement on m’observe une fois à bonne distance… bizarre.
J’entends à nouveau un bruit fort dans les herbes sur le talus autour de la terrasse : un autre blaireau (ou le même) ! Cette fois je me fais discret, et je parviens à le suivre à 3 ou 4m de distance sur le côté, et ce tout le long de l’allée des seigneurs : j’en apprend plus sur sa méthode pour trouver de la nourriture, sa démarche et son aspect : à cette distance là je ne rate rien du spectacle ! Lui ne semble pas détecter ma présence le moins du monde… Tant mieux je ne sais pas trop si ça peut mordre comme bête, d’autant plus que depuis tout à l’heure je me ballade en caleçon/T-shirt en pleine nuit…
Je regrette de ne pas avoir d’appareil pour filmer à ce moment là (les photos seraient trop bruyantes). Je le tente la prochaine fois !
Guilhem
Edit : je suis ressorti avec l’appareil, pas de blaireau au programme, les chats seulement ! Du coup ça manque un peu d’intérêt, mais je sais que c’est possible !
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