Festival Hit the Road
19, 20 et 21 mai 2018 – Le Morimont
300 participants mais pas de voitures dans la parking !
Le festival Hit the Road est un festival étudiant visant à promouvoir la pratique du voyage en auto-stop. Organisé par l’association Stop&Go de SciencesPo Paris, le festival a réuni cette année au Morimont plus de 300 étudiants venus en stop depuis Paris, Bordeaux, Strasbourg ou encore Marseille !
Partis dans la matinée du Samedi de leurs villes respectives, les participants ont levé le pouce pour profiter des voitures allant vers l’Est de la France. Les rencontres avec les conducteurs sont souvent très enrichissantes, beaucoup ont fait quelques détours pour les déposer jusqu’au Morimont, et certains sont même restés au festival !
Mention spéciale aux deux auto-stoppeurs qui ont eu un direct Paris porte d’Orléans jusqu’au Morimont, avec un conducteur retraité qui devait à l’origine aller à Marseille mais qui a choisi de les accompagner directement au festival !
Les participants sont donc arrivés au compte goutte pendant la journée du samedi, sous les applaudissements chaleureux de la nombreuse équipe de bénévoles du festival. Le festival n’a pas commencé à l’arrivée au Morimont mais bien plus tôt : l’ambiance était au rendez-vous dès les premiers arrivés, avides de raconter leurs aventures et les rencontres effectuées !
Produits locaux et bio au menu
Avec leur pass week-end, les festivaliers bénéficiaient de tous leurs repas préparés par l’équipe de bénévoles, à partir de produits locaux et sains, issus des producteurs du Morimont notamment (Raphaël Gasser pour tous les légumes – passage obligé pour un festival végétarien !). Bravo aux cuisiniers qui ont su préparer des repas de qualité pour 300 personnes, servis dans les contenants apportés par les festivaliers pour limiter les déchets.
Côté boisson, l’organisation a utilisé les ecocups du festivals, consignés et réutilisés chaque année. C’est un bon investissement vu la quatité de boisson qui a été écoulée pendant les trois jours ! Raoul de la brasserie Radwulf a du être épaulé par Gilles de G’Sundgau pour leur fournir les 600 litres demandés – il n’en restait qu’un fut après le week-end, qui a été utilisé pour l’after des 20 bénévoles et festivaliers restés au Morimont après le festival !
Camping, douches extérieures et toilettes sèches
Les douches du Labo M ont servi pour le festival, pour le plus grand bonheur même des plus sceptiques : l’eau froide ne les a pas refroidis, et leur appréhension a disparu une fois sous l’eau : c’est en fait assez agréable !
Bon les douches froides n’étaient pas vraiment prévues, mais un problème sur les détendeurs des bouteilles de gaz ont empêché les brûleurs d’être utilisés pour chauffer l’eau des arrosoirs… Le bon vieux four rocket du festival folk est peut-être plus long à installer qu’un brûleur, mais au moins il fonctionne toujours et son combustible est lui aussi local ! A retenir pour les prochains événements.
Le camping s’est installé dans un optique d’impact nul sur le lieu de campement, fauché par l’agriculteur pour l’occasion. Les festivaliers sont restés dans la zone fauchée pour ne pas coucher l’herbe haute autour du camping. Des activités ont été organisées dans le camping, comme une séance de yoga et une partie de Quidditch !
Conférences sur des formes de voyages alternatifs et sur la transition écologique
Des voyageurs ont présentés leur manière de voir le voyage, ou leurs projets de prise de conscience des enjeux écologiques devant de nombreux étudiants de SciencesPo attentifs.
L’adjoint au maire d’Ungersheim, une ville d’Alsace en transition à une heure du Morimont, sujet du film de Marie Monique Robin – « Qu’est-ce qu’on attend« , a présenté le projet et le fonctionnement du village pour l’écologie en milieu urbain, puis a répondu au nombreuses questions des participants.
Bande d‘annonce du film « Qu’est-ce qu’on attend ? »
Présentation du Labo M
A la suite de la présentation sur Ungersheim, nous avons proposé de faire une nouvelle présentation d’écologie à une autre échelle avec une présentation du Labo M aux festivaliers.
Le panneau « le Morimont dans 50 ans » a servi de base pour expliquer comment nous souhaitons faire du Morimont un carrefour à but multiples : créer un maillage entre les associations et les artisans de la région en proposant des activités et des événements pour se rencontrer et créer des synergies. Le projet du Labo M s’inscrit dans une échelle située entre celle de villages en transition comme Ungersheim et celle de lieux visant l’autonomie totale ou l’autarcie. Les compétences et le temps nécessaire pour mener a bien les nombreux projets envisagés sur place nécessitent de se coordonner avec tous ceux qui ont les mêmes idées, que ce soit en France ou en Suisse toute proche !
L’échange a été très intéressant, et marque l’une des premières présentations officielles de l’action de l’association Le Labo M !
Et pour couronner le tout : des concerts de fou toute la nuit !
Neuf groupes se sont succédés sur la scène du Morimont, avec une énergie débordante ! 300 personnes survoltées ça dépote !
Voici un aperçu non exhaustif !
Apaache
Chester
The Fat Badgers & Leopard Da Vinci
Rakoon – électro-dub de fou !
Funk Fiction : ça bouge !
Bravo aux organisateurs du festival !
On peut dire que c’est un sans faute, sous tous les points de vue ! Mentions spéciales à Rémi, Lise, Martin et Solène, ainsi qu’à la soixantaine de bénévoles présents pour faire tourner tout ça !
Cela fait plaisir de voir que les mentalités changent petit à petit et qu’il est possible à présent d’organiser un festival respectueux de l’environnement et ouvert sur des solutions d’avenir !
Bonne continuation à tous, et peut-être à bientôt au Morimont ?
Guilhem, pour le Labo M
PS : Voici une sélection des photographies que j’ai pu prendre ce week-end, vous trouverez l’intégralité de celles-ci pendant un certain temps sur ce lien !